Dans le sud, les Amérindiens se servaient des feuilles en cataplasmes pour soigner les blessures et les ecchymoses.
Quant au jus du fruit, ils s'en servaient pour soigner les douleurs oculaires. Les feuilles broyées avaient la réputation de soulager les hémorroïdes, les brûlures et les éruptions cutanées.
Absente de plusieurs traités traditionnels de matière médicale, la passiflore est restée relativement peu connue malgré ses propriétés sédatives et calmantes bien réelles et son innocuité pour la majorité des gens. À cet égard, on connaît beaucoup mieux la valériane et le houblon, qu'elle accompagne pourtant fréquemment dans les préparations d'herboristerie. Utile contre l'insomnie, les états nerveux (angoisse, hystérie, palpitations), la neurasthénie, l'excitation cérébrale, voire l'épilepsie, elle a également servi à soigner les troubles de la ménopause. Antispasmodique et
anodine, elle soulage les névralgies et l'asthme spasmodique.
La passiflore a tout de même fait l'objet de quelques études récentes; ses propriétés anxiolytiques semblent sur la voie d'être confirmées. Elle serait notamment utile pour soigner l'extrême anxiété causée par le sevrage du cannabis, des opiacées ou de l'alcool. On croit aussi qu'elle peut soigner l'azoospermie, c'est-à-dire l'absence de spermatozoïdes dans le sperme, ainsi que la stérilité et la baisse de libido dont souffrent bien souvent les grands consommateurs d'alcool ou les fumeurs invétérés...
Enfin, la passiflore aurait récemment montré des propriétés antitussives qui confirmeraient son usage traditionnel dans l'asthme.
On la prend sous la forme d'une infusion des feuilles à raison d'une cuillerée à dessert par tasse d'eau bouillante, à infuser dix minutes. Prendre deux ou trois tasses par jour entre les repas, dont une au coucher. Les fleurs sont également efficaces, mais comme elles sont plus rares, on se contente généralement des feuilles.
Il existe aussi sous forme de gélules que l'on peut trouver en pharmacie.